Une vie sans lecture est une vie que l'on ne quitte jamais, une vie entassée, étouffée de tout ce qu'elle retient.
L'enfer c'est cette vie quand nous ne l'aimons plus. Une vie sans amour est une vie abandonnée, bien plus abandonnée qu'un mort.
Le génie est composé d'amour, d'enfance et encore d'amour.
C'est drôle, les familles. Elles se veulent éternelles, et dans un sens elles le sont : on n'y change plus jamais de la vue qu'on y a des enfants, même quand ils grandissent.
Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.
C'est toujours l'amour en nous qui est blessé, c'est toujours de l'amour dont nous souffrons même quand nous ne croyons souffrir de rien.
D'emblée dans la vie la fatigue touche aux deux portes sacrées : l'amour, le sommeil. L'amour qu'elle use comme de l'eau sur la pierre. Le sommeil qu'elle entasse comme de l'eau sur de l'eau.
Il n'y a pas de connaissance en dehors de l'amour. Il n'y a dans l'amour que de l'inconnaissable.
L'amour de soi est à l'amour de Dieu ce que le blé en herbe est au blé mûr. Il n'y a pas de rupture de l'un à l'autre - juste un élargissement sans fin.
On n'a pas toujours besoin des mots de l'amour pour parler de l'amour, on a besoin du grave et du léger, pas du sérieux, surtout pas du sérieux, grave et léger, larmes et rires.