Après quoi il fit jour ; et le soleil Jeta de toutes parts ses milliers de flèches.
La clarté disparut au ras de ces collines enchevêtrées entre le ciel et le monde. Et ce fut à nouveau la grande nuit d'avant, sans étoiles.
Ne cesse pas, voix dansante, parole De toujours murmurée, âme des mots Qui colore et dissipe les choses Les soirs d'été où il n'est plus de nuit.
Et quelle étrange chose que certains mots, C'est sans bouche ni voix, c'est sans visage, On les rencontre dans le noir, on leur prend la main, On les guide mais il fait nuit partout sur terre.
Telle cette lumière dans l'esprit Qui brille quand on quitte, de nuit, sa chambre, Une lampe cachée contre son coeur, Pour retrouver une autre ombre dansante.
Telle la nuit d'été, qui n'a pas de rives, De branche en branche passe le feu léger.
Le silence est comme l’ébauche de mille métamorphoses.