Infini est le champ du roman.
On ne peut applaudir d'une seule main.
L'argent ne vaut que par ce qu'on peut acheter.
Si ce sont les choses qui, dans la société capitaliste à son stade avancé, symbolisent l'argent, qu'en conclure ? Que les mots qui représentent les choses ne représentent plus que de l'argent ? Impeccable syllogisme. Que la société médiatique a accompli.
Ecrire pour moi, m'enfoncer dans ce qu'on appelle l'imaginaire, n'était-ce pas une façon de renverser un monde renversé, celui de l'enfant confondu à sa génitrice : pour retrouver, par la fiction, le réel ?
L'écrivain est un maître. Pour l'oeuvre, il a choisi de TOUT risquer. D'où la haine des esclaves : ceux qui, à l'oeuvre, ont renoncé. Ils sont passés à côté des choses, c'est-à-dire de la mort.
L'argent donne moins de valeur aux choses qu'elle ne lui en confèrent.
Tout écrivain, symboliquement, extermine son lecteur, afin de mieux lui offrir son oeuvre achevée.
C'est là une des contradictions de la littérature, qu'il y a un temps pour vivre, et un temps pour écrire, et que, dans le temps où l'on écrit, on n'a guère celui de vivre.
Étrange est l'équilibre qui s'établit entre la page blanche, la machine à écrire, le corps, l'esprit, secrète osmose, jeu de vases communicants, alchimie.