En amour, il suffit de se plaire par ses qualités aimables et par ses agréments. Mais en mariage, pour être heureux, il faut s'aimer, ou du moins, se convenir par ses défauts.
En amour, comme en mariage, quand on s'est rapproché après quelque petit voyage, le coeur n'en est pas plus touché, mais les sens le sont davantage.
Le but du mariage est précisément de se battre pour survivre à l'instant où l'incompatibilité l'emporte. Car homme et femme en tant que tels sont incompatibles.
Oui, il faut dire aux jeunes filles, il faut répéter aux jeunes hommes, que le mariage ne contentera pas leur besoin d'amour ou plutôt de passion.
C'est l'époux, non l'hymen, qui plaît ou qui déplaît ; quand on hait le mari, le mariage est laid.
On peut rester dix ans célibataire dans un mariage. On peut parler des heures sans dire un mot. On peut coucher avec la terre entière et rester vierge.
Le mariage n'en est pas moins la plus lourde chaîne qu'on puisse attacher à la vie de l'homme.
C'est très joli la fidélité, mais c'est une arme à double tranchant. Combien de gens se croient tout permis dans leur mariage sous le prétexte qu'ils sont fidèles !
Les mariages doivent être une sorte de plat de viande puisqu'on les interdit les jours de jeûne.
Quelque grief qu'on ait conter le mariage, on ne saurait lui refuser d'être une expérience.
Le mariage ne vit que de réalités, mais celles-ci sont bien trop pures pour se révéler aux nigauds.