Le mariage n'est-il pas avant tout "une longue conversation" ? Le meilleur ami, ou la meilleure amie, c'est l'amour sans souffrance, sans manque, c'est la complicité sexuelle sans la douloureuse fusion.
Le mariage c'est un échange de mauvaise humeur le jour et de mauvaises odeurs la nuit.
Celui qui est passionnément amoureux devient inévitablement aveugle aux défauts de l'objet aimé, bien qu'en général il recouvre la vue huit jours après le mariage.
Le mariage tel qu'il est est une singulière chose, mais après tout, on n'a encore rien trouvé de mieux.
Le mariage est comme une partie de baccarat : tant que vous avez de la veine, vous gardez la main.
Le mariage vient de l'amour, comme le vinaigre du vin ; c'est un breuvage de tempérance, peu agréable et âpre, à qui le temps a fait perdre son céleste bouquet, pour le transformer en boisson de ménage, insipide et commune.
De nos jours, le plus grand problème du mariage est de subvenir, avec un seul salaire, aux besoins de sa femme et à ceux de l'Etat.
Une femme abandonnée par son amant fera coucher n'importe qui avec la fiancée de celui-ci, pour qu'il soit trompé avant même son mariage.
J'ignore ce que sont les heures de félicité que l'amant goûte avec la bien-aimée avant le mariage ; mais les heures d'enivrement qu'elle connaît dans un magasin de couture lui passent sous le nez.
Le mariage, c'est la contrainte à un seul corps ! Déjà qu'on est prisonnier du sien ! Et quand la machine lâche, tout est fini.
Le parfait mariage, le parfait hymen, devrait comprendre ou du moins concilier l'absolue proximité et l'absolue séparation.